
05 Apr Se connecter c’est avant tout se tourner vers les autres
Je dois bien avouer qu’au début de ma carrière, je n’avais pas vraiment compris cela et cela m’a pris quelques années pour bien le réaliser. Ayant évolué dans le domaine du service conseils, j’ai réalisé que j’avais une approche assez égocentrique. Mon attitude pouvait souvent refléter ceci: « Dépêchons-nous d’en finir avec ta liste de problèmes afin que je puisse t’apporter mes solutions ». Une de mes plus belles récompenses était de recevoir des louanges de mes clients sur mes prestations.
Tout ce que je faisais ou presque, c’était pour atteindre mes objectifs. J’étais trop souvent centré sur moi-même, ce qui fut la base de mes plus grands défis.
Quand je lançais un projet, je mettais mes intérêts avant ceux des autres. C’était axé sur moi, sur mes besoins, sur mes objectifs.
Une révélation.
Lors d’un des nombreux séminaires auxquels j’ai assisté, le conférencier mentionna une phrase qui alla changer ma façon de comprendre ce qui me manquait dans ma façon de communiquer et d’interagir avec les autres. J’apprends énormément lorsqu’un conférencier m’apporte des trucs ou des bonnes idées pour réussir et comment je peut les appliquer dans ma vie. Mais ce jour-là, ce qu’il a dit m’a fait changer mon approche. « Si vous désirez sincèrement aider en priorité les autres à obtenir ce qu’ils veulent, ils vous aideront à atteindre vos objectifs. » Je me rendis compte que je ne me connectais pas!
Incapacité d’accorder de la valeur à tous et à chacun
Aujourd’hui je considère que ma mission consiste à valoriser les autres. C’est devenu le centre de ma vie et cela me tient à cœur. Or, pour apporter de la valeur aux autres, il faut commencer par leur accorder de la valeur à eux. Au début de ma carrière, je ne préoccupais que d’atteindre mes objectifs. S’il ne pouvaient rien m’apporter pour l’avancement de ma cause, je ne leur accordais ni mon temps ni une grande attention. Je crois que cette attitude est aussi regrettable que très répandue. L’une des très bonnes histoires que j’ai lu pour illustrer ceci est la suivante:
Pendant sa deuxième année d’école d’infirmière, un professeur fit passer un test. Toutes les questions parurent faciles jusqu’à la dernière: « Quel est le prénom de la technicienne du nettoyage? » C’était sans doute une blague. Elle avait vu la femme de ménage plusieurs fois mais comment aura-t-elle pu connaitre son petit nom? Elle rendit sa feuille sans répondre à la dernière question. Avant la fin du cours, l’un d’entre eux demanda si la dernière question serait prise en compte pour le résultat final. « Absolument, répondit le professeur. Vous allez rencontrer un grand nombre de gens dans votre carrière et ils sont tous d’égale importance. Tous méritent votre attention, même si ce n’est que pour leur dire bonjour. »
Pour réussir dans la vie, il faut apprendre à travailler avec les autres. Vous aurez beau travailler fort, avoir la personnalité la plus sympathique, vous allez réussir en affaires que si vous travaillez en collaboration avec les autres. Ce qui implique que vous voyiez en quoi ils ont de la valeur.
Lors d’une rencontre de cadres d’entreprise, un homme d’affaires américain demanda à son homologue japonais quelle langue il estimait la plus importante. L’américain pensait que c’était l’anglais. Mais le cadre japonais avait une approche plus holistique et il lui répondit en souriant, « C’est la langue de mon client du moment. »
Quel que soit le domaine où vous travaillez. il n’est pas suffisant d’avoir un bon produit ou service. Devenir l’expert de votre produit ou service ne suffit pas. Si vous connaissez votre produit mieux que votre client, mais que vous ne connectez pas, vous aurez un produit à vendre mais personne pour acheter.
Vous aurez beau vous époumoner, les gens sentent profondément en eux si vous avez ou non de l’intérêt pour eux.
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